« J'aime assez mon identité, je dois dire. Du moins, j'aurais pus tomber sur pire. Sur bien pire, même. Je m'appelle Hugo. L'histoire de ce prénom? Et bien, Hugo n'avait jamais été très apprécié en France jusqu'au milieu du XXe siècle. Vers 1950, il commença à être attribué dans les familles de la " bonne société " et, peu à peu, se répandit dans les autres milieux. À partir de 1990 il a entrepris son ascension vers le palmarès des prénoms masculins. En dehors de la France et bien entendu des pays de langue allemande où il est implanté depuis le VIe ou le VIIe siècle, Hugo jusqu'à présent, n'est pas répandu. C'est pour cette raison que j'aime mon prénom : en Irlande, peu d'hommes s'appellent ainsi. Alban, lui, vient du mot 'Albanus' qui était l'appellation donnée aux habitants d'Albes, la première cité du futur empire romain, ainsi désignée parce qu'elle était située sur une colline calcaire, donc blanche : alba en latin. Mon nom de famille, c'est McLaggen. Sa signification? J'en ai aucune idée. Non vraiment je sais pas, j'ai jamais vraiment cherché à savoir en fait. » ♣ « Vingt-huit ans. C'est mon âge. J'ai, en ce moment même, vingt-huit années au compteur. Autant dire rien du tout. Autant dire, au contraire, que j'ai tout. Vous savez, j'approche de la trentaine petit à petit. Et ça ne me fait rien. Absolument rien. On me dit souvent que je me voile la face, mais c'est faux. Je pense avoir bien vécu pendant ces vingt-huit dernières années et, à mon avis, un gars de vingt-trois piges n'aurait pas pu faire tout ce que j'ai fais. J'ai toujours été à l'aise avec mon âge. » ♣ « Je suis né un huit janvier. Le seul de l'année 88. C'était à Dublin, et il pleuvait. D'après ce que mon père m'a dit lorsque j'étais adolescent, vers quinze/seize ans donc, lorsque je vis le jour, c'était une chanson de Scorpions qui passait à la radio. Still Loving you, sortie quatre ans plus tôt dans l'album 'Love at first sing'. C'est tout ce que je sais, alors ne me demandez rien d'autre là dessus. » ♣ « Voyez-vous, chers lecteurs, je suis irlandais du côté de ma mère et du côté de mon père. Eux-même, ils sont irlandais des deux côtés de leurs parents qui étaient, eux aussi, irlandais des deux côtés et ainsi de suite jusqu'au début de l'arbre généalogique que ma sœur avait fait au collège. Autant vous dire, donc, que la question ne se pose pas : étant irlandais à cent pour cent, je possède cette nationalité. » ♣ « Pour arriver là où j'en suis aujourd'hui au niveau professionnel - soit l'architecte le plus demandé de l'Irlande entière - et bien j'ai économiser pendant longtemps pour me payer mes études à l'école d'architecture de Dublin. J'ai commencé à mettre du fric de côté quand j'avais quatorze ans, mon rêve étant déjà de bosser dans le bâtiment. Au début, c'était plus le côté ingénieur qui m'intéressait. Mettre tout en place.. Puis j'ai découvert le plaisir de dessiner des bâtiments, de découvrir en même temps que ma feuille l'immeuble que j'étais entrain de créer. Je suis ressortis major de ma promotion et j'ai tout de suite commencé à bosser. J'ai créer pas mal de bâtiments, depuis. Et je continue encore, bien que j'ai récolté assez d'argent pour arrêter là. Mais on n'arrête pas sa passion comme ça, croyez-moi. » ♣ « Je suis purement et pauvrement célibataire. A vrai dire, pour l'instant ça me convient bien comme statut. Pour l'instant.. On verra quand j'en aurais marre d'être seul. J'ai jamais réellement pensé à me marier, pour être honnête avec vous. Je trouve ça sans grand intérêt, ces promesses de bonheur éternel et tout le toutim. Qui sont les gens pour croire qu'ils sont maîtres de leur avenir? » ♣ « Je suis arrivé ici avec ma famille lorsque les âmes sont arrivées à Dublin. On pensez être tranquilles ici, mais ce ne fut pas le cas. Ma petite sœur, Iseult, fut la première d'entre nous à servir d'hôte. Suivirent mon père, puis ma mère. Il ne reste que moi qui suis totalement et irrévocablement humain. » ♣ « was it a dream? » ♣ « on m'a souvent dit que j'avais un air de famille avec Leonardo DiCaprio. Je ne trouve pas.. »