MCLAGGEN HUGO ALBAN ▬ J'avais envie de détruire quelque chose de beau. Leur rencontre se passa lors d'une interview. Abby était la journaliste et elle devait s'entretenir avec quelqu'un pour réussir son examen final. Elle tomba sur Hugo, jeune architecte tout juste sorti de l'école et pourtant demandé aux quatre coins de l'Europe. Alors qu'elle le questionnait sur sa vie, la raison qui l'a poussé à entreprendre des études de ce genre, il s'amusa à la séduire, trouvant en elle quelque chose d'intéressant, pensant qu'elle était parfaite pour sa collection. Hugo était un salop. Abygail semblait naïve. Il voulait juste la rajouter à son tableau de chasse. Elle l'aimait. Il le savait. Elle ignorait qu'il était au courant. Il s'exalter de pouvoir détruire une petite chose fragile, belle. Elle était cette chose. Ils ont couché ensemble. Il ne voulait plus d'elle au réveil. Elle attendait plus de sa part. Elle a eu plus. Elle portait son enfant. Tout cela s'est passé il y a un an environ. Tandis que McLaggen a oublié la jeune Hendrick, elle a eu de lui un souvenir indélébile. Son fils. Durant toute sa grossesse, alors qu'il coulait des jours plus ou moins tranquilles à Handkerchief et qu'elle était à Londres, Abby nourrit envers son amant d'une nuit une rancœur absolue, une haine parfaite. Elle avait élaboré sa vengeance étape par étape, et elle comptait bien jouir des effets qu'elle aurait sur lui, aussi bien à cours qu'à longs termes. Disons simplement qu'il n'allait pas être débarrassé du poids qu'elle comptais bien lui mettre sur les épaules avant longtemps. Très longtemps, même. La jeune femme finit par donner naissance à leur enfant, et l'éleva pendant les trois premiers mois de sa vie à Londres, où elle avait emménager le lendemain de sa nuit avec McLaggen. Cependant, lorsque l'enfant n'eut plus le besoin vital d'avoir une mère auprès de lui, elle revint à Handkerchief mettre en marche son plan. Elle était sûre d'elle, et déposa alors le poupon devant la porte de chez Hugo, un mot glissé à côté de lui. « Tu ne dois pas t'en souvenir, mais nous avons couché ensemble il y a de ça un an. Ce que je t'ai apporté, c'est le fruit de nos ébats. Hugo, je te présente ton fils, Arthur. » Hugo recueilli - à contre-cœur, il faut bien le dire - l'enfant, à la recherche d'une solution. Abygaïl, quant à elle, ne s'arrêta pas là. Bien décidée à observer les effets de sa vengeance, elle fit mine de se réinstaller en ville trois jours plus tard pour rentrer de nouveau dans la vie du jeune architecte, jouant la carte de l'innocence. Mais qu'arrivera-t-il lorsque McLaggen découvrira la vérité? Lorsqu'il apprendra la maternité d'Abby?