♣

THIS IS THE STORY OF MYSELF

JE DÉCOUVRE UN CADAVRE CHER ET SUR LES CÉLESTES RIVAGES JE BÂTIS DE GRANDS SARCOPHAGES
« Penny ? Penny tu m’entends ? Réveille toi Penny je t’en supplie, allez ouvre les yeux mon amour. » Une sensation étrange parcourt son corps comme si ce son qui lui parvenait était connu, comme s’il réveillait quelque chose au plus profond d’elle-même. Le simple fait de pouvoir entendre lui paraissait étrange. Sa poitrine se soulevait tranquillement inspirant des milliers de particules d’air chaque seconde. Une légère pression se fit sentir sur une extrémité de ce qu’il semblait être son corps et le nom de Penny vibra à nouveau dans l’air. Cette fois ci, il semblait emprunt d’une certaine solennité mêlée à de la tristesse. Les mots lui venaient sans qu’elle ne les cherche, elle avait exprimé sa pensée sans même le vouloir consciemment et le son de sa propre voix la fit sursauter. « Qui est Penny ? » La pression sur sa main s’accentua et un léger soupir qu’elle interpréta naturellement comme un soulagement furent sa première réponse. Une douce chaleur s’empara de sa joue et elle fini par ouvrir les yeux. Un visage harmonieux se trouvait devant elle, la coupant du reste du monde. De légers bruits sonores apparentés a des bips résonnaient dans la salle mais elles ne les avaient pas entendus auparavant. Tout comme elle se rendit compte qu’ils n’étaient pas seuls dans la pièce, des chuchotements se faisaient entendre, des gens allaient et venaient dans la pièce. Cela ne semblaient pas troubler le calme de l’homme qui se tenait près d’elle, il ne semblait rien voir d’autre que ses yeux à présents si différents. Il en a fait la réflexion a voix haute et elle comprend qu’il essaie de trouver quelqu’un dans ses yeux, qu’il essaie de retrouver cette fameuse Penny.

Mais elle a beau chercher, essayer de comprendre ce qu’il veut mais Penny n’est plus là, Penny est parti. Mais elle ne se résout pas à le lui dire, a le priver de cet espoir comme si le blesser était une chose qu’elle ne désirait réellement pas, comme si elle sentait au fond d’elle-même que cet homme était, avait été important pour la certaine Penny et qu’elle ne voulait pas le briser. Il semble passer au delà de ses yeux et pose enserre son visage de ses deux mains puissantes. Sans qu’elle ne puisse rien y faire, il dépose ses lèvres sur les siennes. La sensation était étrange, son corps réagit instinctivement et sa température augmenta légèrement, ses mains moites se serrèrent contre ses jambes et sa respiration se fit un peu plus haletante. Ne voyant aucun mauvais retour, l’homme prit de l’assurance et glissa sa langue entre les lèvres entrouvertes de la jeune femme qui ne sut que faire en retour. Elle recula brutalement et tomba du lit sur lequel elle était installée. Tout à coup terrorisée, elle rejoignit le mur le plus proche et s’y adossa, ramenant ses jambes contre son corps frêle et tremblant. La salle semblait s’être mise sur pause, plus personne n’osa bouger, même les respirations semblaient plus silencieuses. Au bout d’un long moment, une perle salée s’égara sur la joue de la jeune femme ce qui sembla briser ce silence.

L’homme qui la prenait pour Penny s’avança doucement sans se brusquer. Elle remarque ses mains légèrement en avant, signe qu’il ne semblait lui vouloir de mal. « Penny ma chérie. C’est moi, c’est Sam. » Elle le regarda sans comprendre ses paroles en se collant un peu plus encore au mur. Il finit par s’agenouiller en face d’elle, sans la toucher. Son attitude changea perceptiblement lorsqu’il se plongea à nouveau dans ses yeux. « Comment t’appelles-tu ? » « Lune flottant le long des près. » Il se laissa tomber au sol et elle cru avoir dit quelque chose de mal. Elle se mordilla la lèvre qui tremblait légèrement et laissa ses larmes couler de ses yeux bleus. « Ne pleure pas, je t’en supplie ne pleure pas. » Sa voix semble hésitante mais ses yeux ne mentent pas, il ne supporte effectivement pas de la voir pleurer. Elle essuie ses larmes du revers de la main et essaie de stopper le flot de ses larmes sans grande réussite. Il s’approche alors et fini par la prendre dans ses bras. Elle se laisse faire et fini par pleurer dans le creux de son cou, respirant cette odeur semblant à la fois si familière et pourtant inconnue. « Ça va aller Lune, ça va aller tu verras. » Elle ne sait pas quand les autres personnes présentes ont quittés la pièce, combien de temps ils sont restés l’un contre l’autre. Tout ce qu’elle peut dire c’est que le flot de ses larmes a fini par se tarir et que malgré la lueur de méfiance qu’elle pouvait lire dans le regard de cet homme, elle n’arrivait pas à y voir autre chose que de l’amour. Un amour inconditionnel.